La fête locale ou patronale est l’évènement annuel majeur dans un petit village. Dans le passé aussi, cet évènement était l’occasion d’honorer le saint patron de la paroisse. Placé sous le patronage de “Notre Dame de l’Assomption“, Campuzan organisait sa fête chaque 15 août, puis, par la suite, le week-end suivant. Jusqu’en 1964, on dansait sous le préau de l’école. C’est à cette époque que la salle des fêtes actuelle a été construite par les soins de l’entreprise Baï de Galan et selon les plans d’Armand Sénac, maire-adjoint. Modernisée en 1990 puis de nouveau au début des années 2010, avec de nouvelles cuisines, cette vaste salle permet toujours de réaliser de nombreuses manifestations privées et publiques tout au long de l’année.
Campuzan connut une certaine renommée grâce à ses fêtes drainant la foule des grands jours. Des groupes de jeunes (“les conscrits” selon la formule d’usage de l’époque) se sont succédés pour organiser fêtes et bals jusqu’à la fin des années 1960, la municipalité ayant pris le relais par la suite. En mars 1980, un élan nouveau provoque la création d’un véritable comité des fêtes indépendant, baptisé “Foyer des Loisirs” et juridiquement structuré sous forme associative. Il fonctionne toujours. Il a démontré son enthousiasme lors des fêtes locales. Les choix des spectacles en témoignent : vols en montgolfière pour la fête 1980, courses de vaches landaises pour la fête 1981-1983-1985, voltiges équestres avec les “Cavaliers du Causse” en 1982, courses d’ânes en 1984-1987-1988-1995, match national de moto-ball en 1986, spectacles avec des chiens en 1996, courses de vaches landaises en nocturne lors des fêtes 1998, cascades en 1999 sans oublier la finale départementale de labour organisée en partenariat avec les jeunes agriculteurs lors de la fête en 2001. Jusqu’en 1990, le dimanche de la fête se terminait en apothéose par un feu d’artifice.
Il est impensable d’évoquer les fêtes sans faire allusion à la pétanque. La pratique de cette activité demeure importante au sein du village, elle est même devenue systématique lors des festivités. Il n’y a jamais eu de clubs sportifs dans la commune. Les jeunes adhèrent ou non à un club extérieur. N’oublions pas le rôle joué par l’abbé Joseph Ragelle dans les années 1950 au sein du village. Mettant son dynamisme au service des jeunes, il a été l’initiateur de matchs amicaux de football, de pièces de théâtre et de voyages importants (tel celui organisé à Nice en 1953). Notons l’existence depuis 1982, d’un terrain de tennis. N’oublions pas, enfin, que le Tour de France est passé à Campuzan le mercredi 9 juillet 1975 dans le cadre de l’étape Tarbes-Albi ainsi que le mardi 12 juillet 1983, sur la départementale Lannemezan-Auch, dans le cadre de l’étape Bagnères de Luchon – Fleurance. Pascal Simon portait le maillot jaune alors qu’il sera, ce 12 juillet, victime d’une chute au 46e km de l’étape, à la sortie de Montréjeau.
N’oublions pas, jadis, la fête des “Pasquettes”. Ce mot avait une forte signification pour les habitants du village jusqu’aux années 1950-60. En effet, le dimanche après Pâques, c’était la fête au village. Plusieurs activités insolites rassemblaient jeunes et moins jeunes (théâtre, jeux…).
Jusqu’en 1830 environ, le cœur du village était davantage situé autour de l’actuelle église et en arrière de celle-ci. L’actuel quartier des anciennes boulangeries et minoteries était presque désertique ! La minoterie de Maurice Dubosc, stoppée depuis la fin des années 1980, appartient aujourd’hui à la commune. Elle abrite le “musée du feu” géré par une association. Les visiteurs du musée peuvent ensuite se rendre, en marchant, au lac de Puydarrieux en une dizaine de minutes. Ils peuvent emprunter la côte du lac (construite depuis près de 110 ans) ou bien la côte primitive (chemin de terre). Dénommé “barrage de Puydarrieux”, ce lac a remplacé, au milieu des années 1980, une vaste forêt qui a donc été défrichée. Beaucoup de loisirs traditionnels étaient organisés autour de celle-ci : pêche à la truite à la Baïsole, chasse à la palombe, promenades et, surtout, cueillettes de cèpes.



La construction de la digue du lac. Photo C.A.C.G
La chasse occupe encore un nombre non négligeable d’habitants mais peu de jeunes. Le chant aune place particulière chez certain. Un petit groupe d’habitants (et d’autres d’ailleurs) se déplaçait, voici encore peu, pour chanter et interpréter des pièces de théâtre :” Les Esparicats “. Le projet de créer une association culturelle, avec des activités diverses, occupe aujourd’hui les esprits de certains élus.